Pourquoi ce Blog ? Le Manifeste du Cycliste Poche

Le diagnostic, c'est une façon polie de dire: «Votre chemin vient de changer de carte. Et elle est pleine de nids-de-poule.» Apprendre que Xavier était atteint d'une IMC, c'était d'abord le vertige. Un de ces moments où l'on se sent tomber sans fin dans un puits d'interrogations qui sent le formol. Oui, j'ai pleuré. Pas des larmes de cinéma, juste la vérité brute qui sort par les yeux. C'est l'étape obligatoire avant la négociation. Mais on ne peut pas rester figé devant un enfant qui grandit. Après quelques semaines passées à digérer l'absurdité du Destin, on se fait à l'idée. La route sera longue, celle de la rééducation vers la marche. C'est le prix à payer. On nous a dit que sa diplégie spastique était «frustre», la forme la plus légère. La plus gentille des tragédies. Ça me fait rire jaune. Même la misère a ses catégories, n'est-ce pas? Alors, pourquoi ce blog? Parce que dans la pénombre de la forme frustre, on se sent souvent seul. On nous dit que «ce n'est pas si grave», mais ce n'est pas une réponse concrète pour un parent qui se demande si son enfant tiendra un jour sur un vélo sans avoir l'air d'un manchot pris dans la mélasse. Je veux rejoindre ceux qui ont aussi reçu cette étiquette légère, ceux qui n'osent pas trop se plaindre mais qui cherchent désespérément un mode d'emploi. Ce blog est un phare, un cri de ralliement, pour que nous puissions échanger nos trucs, nos victoires minuscules et nos moments de désespoir. Parce que parfois, il faut se parler franchement, sans le filtre de la compassion molle. On est dans la même galère, alors autant rire de nos misères et des vélos qu'on n'apprendra jamais à bien monter.

Ah! Le baseball...

Xavier, depuis qu'il est en mesure de se tenir sis sur ses fesses, son papa lui lance la balle et celui-ci la lui relance.  Donc, aux jours d'aujourd'hui, ce n'est pas étonnant que notre fils soit si heureux de faire son école de baseball les dimanches matins avec des profs qui ont joué dans Ligue de Baseball Junior Élite. Et vu qu'il s'entraîne depuis toujours à ce sport avec son papa, ce n'est pas étonnant non plus qu'il s'en sorte bien et que malgré ses 7 ans tapant il soit avec les 9-10 ans.

Son père et moi, bien que nous savions qu'il s'en sortirait fort bien quand il devrait frapper la balle et l'attraper, on avait un doute en ce qui concernait les exercices au gymnase.  Finalement, à notre grand étonnement, il a tenu la cadence. 




Ah oui!  Comme l'hiver revient et que l'hiver passé il s'obstinait à patiner... j'imagine qu'on va courir les arénas prochainement.  En attendant, voici un petit souvenir...
Désolée pour ma voix énervante ! lolll



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